Année : 2007 Durée : 12'

Texte : José Tono Martinez

Genre : Mélodie accompagnée

Effectif : Voix de mezzo-soprano, harpe, guitare, mandoline

Détails : Création le 14 Mai 2007, Leipzig (Allemagne), Hochschule für
Musik und Theater, par Mareike Schellenberger (voix) et le
Trio Polycordes: Isabelle Daups (harpe), Florentino Calvo
(mandoline) Jean-Marc Zvellenreuther (guitare)


Édition : Babelscores Contemporary Music Online
CD Trio Polycordes 3, LFM 17091 La Follia Madrigal 2018


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La Caja de Pandora
Trois mélodies pour voix et trio de cordes pincées

Notice :

L'œuvre est née d'une belle collaboration avec le Trio Polycordes (Florentino Calvo
mandoline, Isabelle Daups harpe, Jean-Marc Zvellenreuther guitare) et la chanteuse Mareike
Schellenberger.
Destinée tout d'abord à accompagner une exposition de peinture en compagnie d'autres
œuvres musicales, je l'ai ensuite retravaillée, peaufinée, de façon à lui donner son
indépendance pour qu'elle puisse être jouée en concert.
Je suis tombée sous l'enchantement de la Boite de Pandore à travers la magie prodiguée
par les mots de José Tono Martinez. La "cuerda de oro" se déroule sur les cordes des trois
instruments comme dans cette vie où "los muertos no vuelven"... (les morts ne reviennent pas

- Prologue
1- La caja de Pandora es una cuerda de oro que al destrenzarse y desplegarse cubre por entero tu rostro y el mío, como una cabellera bajo el sol del verano, entre los pinares, entreverados de ombras atenuantes, mientras nuestros pies ardientes, sobre la arena amarilla, juegan a encontrarse.

- Premier interlude
2- Los muertos no vuelven -, me dice de repente mi hija Icíar. – De eso no hay duda. Y sin embargo, de alguna manera, siempre son nuestros contemporáneos. Eso nos dice la caja de Pandora.

- Deuxième interlude
3- Nada La caja de Pandora nos enseña que nada es eterno, ni la eternidad misma. Pero la caja de Pandora es la libertad de saber esto mismo, y seguir adelante, y decirlo cada día, aunque la duda nos asalte, y sospechemos que no sirva para nada.

Traduction française du texte de José Tono Martinez

La boîte de Pandore est une corde d'or qui en se détressant et se dépliant couvre ton visage entier et le mien, comme une chevelure sous le soleil de l'été, dans les pinèdes, emmêlés d'ombres basses, pendant que nos pieds ardents, sur le sable jaune, jouent à se rencontrer.

Les morts ne reviennent pas, me dit soudain ma fille Iciar, de quatre ans. Elle me le dit comme ça, sans prévenir, pendant que nous marchons dans une rue de Madrid, de l'école à la maison. - De ça, il n'y a pas de doute, me dis-je. Et cependant, d'une certaine manière, ils sont toujours nos contemporains. C'est ce que nous dit la boîte de Pandore.

La boîte de Pandore nous apprend que rien n'est éternel, ni même l'éternité, pas plus tous les mots que nous pouvons inventer pour exprimer cela même et ses variantes. Mais la boîte de Pandore est la liberté de savoir cela même, et de continuer, de le dire chaque jour, bien que le doute nous assaille, et que nous pressentions que tout cela ne sert à rien.