Hommage à Olivier Messiaen
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Anacoluthon dans la Grèce antique signifiait : absence de suite.
Dans la grammaire française, l'anacoluthe désigne une rupture dans la continuité d'une phrase, et par extension, un changement imprévu de construction.Pour rendre hommage à Olivier Messiaen, j'ai décidé de travailler sur les traces que son enseignement et l'étude approfondie de son œuvre ont laissées en moi : le goût pour les recherches rythmiques, la liberté mélodique, une écriture harmonique maîtrisée, une passion pour le timbre.
En revanche, j'ai une tout autre approche de la forme musicale que Messiaen, pour qui ce paramètre ne semblait pas être une priorité.
Généralement, lorsque je commence la composition d'une œuvre, je projette dès ses prémices la construction à venir, et je prévois, en imaginant le matériau générateur de l'œuvre ce que seront ses différents développements.
Ici, je suis partie à l'aventure, sans forme préconçue, écrivant des épisodes apparemment sans suite, en anacoluthes... rythmés - comme le faisait souvent mon bon Maître - par trois cadenzas du piano.