Neuf palettes pour violon seul
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Eté 2014Je retrouve Caroline Coppey, dont j'admire les œuvres depuis de nombreuses années, devant son Grand Voile à l'Hôtel-Dieu de Tonnerre, non loin de ma petite maison de Bourgogne où je travaille dans le silence.
Elle me propose alors d'écrire une œuvre pour son fils Emmanuel, violoniste, afin qu'il puisse l'interpréter devant ses toiles.
Jeudi 29 Septembre 2016
Soirée sympathique, amicale et constructive avec Caroline Coppey et Kim Rebholz qui projette de créer à l'abbaye de Bohéries, en Thiérache, un festival intitulé Philharmonie des couleurs rassemblant arts et sciences.
Un projet se dessine: il s'agit de composer une œuvre " inspirée "(?) - plutôt guidée - par la peinture de Caroline.
Caroline Coppey travaille souvent sur un même format - le rectangle - pour dérouler une série de toiles évolutives autour d'une couleur, allant parfois du plus aéré vers le plus agité.
Je décide de construire mon œuvre pour violon autour de 9 "palettes", courtes pièces rendant compte d’une évolution dans l’écriture musicale mais laissant à l’interprète la liberté de "bouger les meubles", c’est-à-dire d’en organiser l’enchaînement à sa guise.
Il pourra également ne jouer que quelques mesures de ces pièces. Néanmoins en les choisissant de manière à aller de la transparence vers une matière plus épaisse.
Du calme vers l’agitation.
Un "lien" très bref - petite tache jaune - lui permettra de passer de l’une à l’autre sans hiatus.
Ces neuf objets sonores permettent de réaliser une multitude de combinaisons.
C’est ainsi que l’histoire musicale qui se déroule dans le temps, rendra compte de l’histoire de la couleur qui se raconte dans l’espace.