musique de chambre
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Cette recherche s'est donc principalement attachée à varier les modes de jeu de chacun, bien qu'ils aient néanmoins neuf instruments à leur disposition.
Le flûtiste, qui part d'un registre suraigu avec la petite flûte, voyagera vers des régions de plus en plus graves, passant alternativement de la grande flûte en ut à la flûte alto en sol, pour finir dans les mystérieuses contrées de la flûte-basse.
Le clarinettiste explorera également tous les registres, jouant aussi bien sur la clarinette en
si bémol que sur la clarinette-basse.
Le piano lui-même met en jeu deux timbres différents, car il est partiellement "préparé" :
les cordes des registres extrêmes - grave et aigu - sont étouffées au moyen de morceaux de feutre ou d'une matière similaire.
Tout ceci a permis l'élaboration d'une œuvre structurée en blocs de timbres homogènes, mariant des sons de même nature produits par les instruments les plus éloignés les uns des autres - comme par exemple au début de la partition, où l'on entend simultanément les pizzicati des cordes, les sons étouffés du piano et les notes répétées en staccato de la clarinette-basse.
L'une de mes préoccupations majeures a été d'obtenir de la part des interprètes le maximum d'efficacité dans l'expression sonore, tout en poussant la technique instrumentale vers une tension extrême, sans toutefois déborder sur la simple anecdote.